Publié le 18 Septembre 2024
En réponse aux récentes décisions budgétaires, l’Union sociale pour l’habitat (USH) appelle à une clarification immédiate des mesures relatives aux « lettres plafonds » et aux « gels de crédits » annoncés cet été. Ces directives, qui encadrent la future loi de finances, pourraient sérieusement compromettre les engagements du Gouvernement en matière de rénovation énergétique, essentielle pour améliorer les conditions de logement.
L’impact de ces mesures est particulièrement préoccupant pour les organismes de logement social, qui se battent pour maintenir leurs niveaux d’investissement malgré des contraintes budgétaires croissantes. Les réductions proposées dans le secteur de la rénovation énergétique pourraient non seulement freiner les efforts en cours, mais aussi entraîner des prélèvements accrus sur ces organismes ou diminuer les aides au logement, aggravant encore la situation d’ici 2025.
La crise du logement en France est déjà aiguë, avec des millions de personnes vivant dans des conditions précaires : des logements inadaptés, trop chers, ou nécessitant des rénovations énergétiques urgentes. En parallèle, des milliers d’emplois sont menacés et de nombreuses entreprises du secteur se trouvent en difficulté. La nécessité de visibilité et de stabilité est essentielle pour permettre au secteur de fonctionner efficacement et de continuer à investir à long terme.
Dans ce contexte difficile, le Mouvement HLM réclame une transparence totale sur les détails des « lettres plafonds » et des « gels de crédits » concernant le logement. Il demande également une consultation rapide sur les propositions budgétaires actuelles du ministère de l’Économie et des Finances pour éviter toute mauvaise surprise.
Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat, insiste sur l’urgence de la situation : « Habituellement, les discussions sur la loi de finances débutent au début de l’été. Nous avons déjà attendu longtemps, surtout en ce moment. Les rumeurs sur les orientations budgétaires pour le logement sont inquiétantes. Il est impératif de ne pas laisser cette situation se détériorer davantage sans une réaction appropriée. La transparence est une exigence démocratique, et il est crucial de ne pas exacerber la crise du logement en ajoutant des incertitudes budgétaires supplémentaires. »